L'Alisier Blanc

(Sorbus aria)

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alisier blanc
parc Marc Sangnier
avril 2004

Description :

Les Alisiers blancs forment un groupe à part parmi les sorbiers. Leurs feuilles sont simples, à la face supérieure vert foncé et blanches, farineuses et feutrées sur l'envers. Les bords des calices persistent sur les fruits.

Ses feuilles cunéiformes et ovales sont presque sphériques (9 x14cm). Leur face inférieure est très feutrée et blanchâtre. Elles sont doublement dentelées sur l'ensemble de leur circonférence, légèrement lobées et leurs limbes ont plusieurs paires de vaisseaux latéraux. L'Alisier blanc fleurit de mai à juin. Il forme de petites fleurs, organisées en corymbes. Les calices sont feutrés et blanchâtres. Ses fruits globuleux sont rouge orangé, avec une pulpe farineuse.

L'Alisier blanc est une essence ligneuse européenne qui aime la chaleur. Elle est très répandue surtout dans les milieux secs et chauds, notamment sur les sols calcaires. Comme beaucoup d'autres essences ligneuses à feuilles tomenteuses, elle tolère assez bien l'atmosphère polluée des villes, tant qu'il ne s'agit pas d'emplacements froids. Son système de feuillage est très ornemental, surtout dans le vent qui soulève ses feuilles, faisant apparaître leur face blanchâtre.

L'Alisier blanc est un arbre bas, à croissance arbustive, ou un grand arbuste, haut de 5 à 8 m. Il convient très bien pour les parcs et pour l'aménagement de toutes sortes de terrains.

En savoir plus sur l'Alisier

Extraits littéraires :

Nérée Beauchemin
(1850-1931)
Recueil: Patrie intime

La branche d'alisier chantant 

Je l'ai tout à fait désapprise
La berceuse au rythme flottant,
Qu'effeuille, par les soirs de brise,
La branche d'alisier chantant.

Du rameau qu'un souffle balance,
La miraculeuse chanson,
Au souvenir de mon enfance,
A communiqué son frisson.

La musique de l'air, sans rime,
Glisse en mon rêve, et, bien souvent,
Je cherche à noter ce qu'exprime
Le chant de la feuille et du vent.

J'attends que la brise reprenne
La note où tremble un doux passé,
Pour que mon cœur, malgré sa peine,
Un jour, une heure en soit bercé.

Nul écho ne me la renvoie,
La berceuse de l'autre jour,
Ni les collines de la joie,
Ni les collines de l'amour.

La branche éolienne est morte ;
Et les rythmes mystérieux
Que le vent soupire à ma porte,
Gonflent le cœur, mouillent les yeux.

Le poète en mélancolie
Pleure de n'être plus enfant,
Pour ouïr ta chanson jolie,
Ô branche d'alisier chantant.