Nom
vernaculaire d'un genre d'arbre de la famille des hamamélidacées;
son nom dérive du latin liquidus, «liquide» et de
l'arabe ambar, «ambre», par allusion à la résine
aromatique qui s'écoule de cet arbre.
Le genre regroupe en particulier les espèces Liquidambar
orientalis, d'Asie mineure, L. formosana, d'Asie du
Sud-Est, dont le bois est très utilisé en ébénisterie, et L.
styraciflua, originaire de la côte orientale de l'Amérique
du Nord; cette dernière espèce, dont les feuilles prennent
à l'automne, avant de tomber, une couleur qui passe du rouge
à l'écarlate, puis au violet, a été introduite depuis la
fin du XIXe siècle en Europe comme essence
ornementale.
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Dans ses régions d'origine, L.
styraciflua, qui atteint 40 m de hauteur à l'âge
adulte, a joué un rôle important, en raison de son bois,
lourd et homogène, aussi facile à travailler que l'acajou;
obtenue par incision de l'écorce, sa résine, très
aromatique, était de plus utilisée chez les Amérindiens
comme gomme à mâcher (chewing-gum); elle a donné son nom à
l'espèce (du grec styrax, résine dont on faisait
l'encens, et du suffixe latin -flua, de fluere, «couler»).
C'est un arbre à la cime étroite, en forme de faisceau, à
l'écorce subéreuse profondément crevassée, même sur les
jeunes rameaux.
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Ses feuilles, caduques, alternes et
palmées, sont dotées de cinq à sept lobes triangulaires,
aux bords finement dentés; munies d'un long pétiole, elles
sont lisses, luisantes, avec une face supérieure d'un vert
brillant, et une face inférieure plus claire. Les fleurs, qui
apparaissent en mai, sont insignifiantes; les mâles, dressées
et terminales, sont réunies en inflorescences sphériques;
les fleurs femelles sont pendantes et longuement pédiculées. |
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