Mélèze
(Larix decidua)
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mélèzes
ave John Fitzgerald Kennedy
mai 2003 |
Description :
Le mélèze (Larix decidua) est un
conifère originaire des Alpes et des Carpates. Il est parmi le petit nombre
d'espèces de conifères qui perdent leurs feuilles en automne.
Son tronc est droit (40 m). Les ramifications primaires sont grosses, alors
que les secondaires sont minces, flexibles et pendantes: l'ensemble forme une
ramure conique et légère. L'écorce gris-brun est d'abord lisse, puis se fend
en plaques.
Les aiguilles, molles et vert clair, sont longues d'environ 3 cm et groupées
en touffes de 20 à 40.
Les fleurs, unisexuées, sont portées par le même arbre: les mâles, réunies
en chatons ronds, sont jaunes, sessiles et pendantes, alors que les femelles, réunies
en chatons solitaires, sont, au contraire, rouge vif et dressées.
Les cônes ovoïdes sont longs de 3 à 4 cm et de couleur brun clair:
ils ont des écailles fines et pointues qui protègent les graines brunes,
luisantes et munies d'une aile.
Le bois, lourd et compact, est odorant et riche en résine: sa résistance et
son bel aspect font qu'il est souvent employé à la fois pour la construction
et dans la menuiserie.
En savoir
plus sur le mélèze
Extraits littéraires :
Art d'aimer, fragment III (André Chénier)
Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices,
S'assied sous un mélèze au bord des précipices,
Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui,
Sa belle amante pleure et ne vit que pour lui.
Il savoure à loisir ces lignes qu'il dévore ;
Il les lit, les relit et les relit encore,
Baise la feuille aimée et la porte à son cœur.
Tout à coup de ses doigts l'aquilon ravisseur
Vient, l'emporte et s'enfuit. Dieux ! il se lève, il crie,
Il voit, par le vallon, par l'air, par la prairie,
Fuir avec ce papier, cher soutien de ses jours,
Son âme et tout lui-même et toutes ses amours.
Il tremble de douleur, de crainte, de colère.
Dans ses yeux égarés roule une larme amère.
Il se jette en aveugle, à le suivre empressé,
Court, saute, vole, et l'œil sur lui toujours fixé,
Franchit torrents, buissons, rochers, pendantes cimes,
Et l'atteint, hors d'haleine, à travers les abîmes.
Poèmes.
André Chénier