Platane

(Platanus)

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platanes
parc de Sceaux
septembre 2004
platane
place de l'hôtel de ville
novembre 2004
     

 

Description :

Appartenant à l'ordre des rosales, le platane (genre Platanus) est l'un des arbres d'avenue les plus appréciés, surtout dans le Midi. Son aspect un peu poussiéreux s'accorde très bien avec les pays de soleil.
Le platane est un grand arbre (10 à 40 m de haut), à croissance rapide, au tronc volumineux couvert de plaques de liège à la forme irrégulière (les rhytidomes), avec lesquelles tous les enfants se sont amusés. Sous ces plaques, des quantités de petits animaux (araignées, par exemple) trouvent protection, ombre et humidité.
Les feuilles sont grandes, coriaces, difficilement putrescibles, à contour anguleux aigu. Les fleurs, mâles ou femelles, très petites, sont en inflorescences globuleuses et donneront des boules de fruits au duvet roux qui permettent de reconnaître l'arbre au premier coup d'œil. On admet généralement qu'il existe six espèces de platane, mais on connaît des hybrides. Platanus orientalis est, en Europe, le seul qui soit commun; une autre espèce domine en Amérique. Tous sont très voisins les uns des autres.
Le platane est décoratif, mais il fournit également un bois apprécié, même si on l'utilise très peu. Contrairement à ce qu'on croit trop souvent, ce bois ne ressemble pas au bois des érables mais à celui du hêtre. Il est assez dur et ferme; l'aubier se distingue peu du cœur. Le bois de platane résiste mieux que le bois de hêtre à l'humidité, mais il est facilement attaqué par les insectes. C'est un bois remarquablement stable quand il est sec. Considéré comme étant difficile à travailler, il est peu employé, sauf en Orient; on peut en faire des travaux d'ébénisterie, de menuiserie, de charronnage; en Europe, il sert surtout pour les intérieurs de meubles (casiers, tiroirs). Cependant, les planches coupées obliquement, dont la surface moirée est très ornementale, pourraient être davantage utilisées.

En savoir plus sur le platane

Extraits littéraires :

Les roses jaunes (Jean Moréas)

Les roses jaunes ceignent les troncs
Des grands platanes, dans le jardin
Où c'est comme un tintement soudain
D'eau qui s'égoutte en les bassins ronds.

Nul battement d'ailes, au matin ;
Au soir, nul souffle couchant les fronts
Des lis pâlis, et des liserons
Pâlis au clair de lune incertain.

Et dans ce calme où la fraîcheur tombe,
C'est comme un apaisement de tombe,
Comme une mort qui lente viendrait

Sceller nos yeux de sa main clémente,
Dans ce calme où rien ne se lamente
Ou par l'espace, ou par la forêt.

                     Les Syrtes.   Jean Moréas