Saule

(Salix)

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saule
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saule
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saule tortueux
avenue du parc de la noisette
novembre 2004

Description :

Le genre Salix est caractérisé par des fleurs unisexuées réunies en chatons dressés, portés par des individus différents; les fleurs isolées sont nues et munies de 1 ou 2 glandes à nectar. Les fleurs mâles ont 2 à 5 étamines, les femelles ont un style qui se termine par 2 stigmates le plus souvent entiers. Les feuilles sont simples, alternes, lancéolées ou elliptiques, à nervure pennée, à court pétiole, très souvent d'une couleur différente sur chaque face; les stipules sont toujours présents et souvent persistants. Les bourgeons sont protégés par une seule enveloppe écailleuse en forme de coiffe.
Le genre Salix est très vaste et comprend plus de 200 espèces auxquelles s'ajoute un grand nombre d'hybrides naturels. Les saules préfèrent les sols alluviaux et les lieux humides. Certaines espèces arctiques présentent un intérêt considérable pour la consolidation des sols à tapis végétal discontinu. Les écorces de certains saules sont riches en tanin, au point d'être utilisées pour le tannage des peaux; elles contiennent en outre de la salicine, substance autrefois très employée contre la fièvre. Mais ce sont surtout les longues branches flexibles du saule qui servent à la fabrication de paniers et d'articles de vannerie. Le bois du saule blanc (Salix alba), léger et tendre, sert à la fabrication d'allumettes et d'un charbon employé pour la préparation de la poudre. Les jeunes drageons et les inflorescences de l'espèce daphnoides servent communément de nourriture aux Esquimaux. Certaines espèces de saules sont en outre cultivées pour l'ornement; parmi celles-ci la plus connue est le saule pleureur (Salix babylonica), fréquent surtout à proximité des lacs et cours d'eau.

Le saule blanc

Haut de 25 m, il a un tronc droit, une cime large formée de longues branches ascendantes et divergentes; l'écorce grise se fissure à l'âge adulte mais est roux brun ou brun olive sur les jeunes branches longues et flexibles. Les feuilles à pétiole court ont un limbe lancéolé, pointu, long de 7 à 10 cm, s'effilant vers l'extrémité, plus large dans sa moitié inférieure et à bordure finement dentelée; elles sont vert blanchâtre sur le dessus, plus claires sur le dessous. Les fleurs, unisexuées, apparaissent en même temps que les feuilles et sont réunies en inflorescences: les mâles ont 2 étamines. Les fruits sont des capsules glabres et les graines portent une aigrette blanche et soyeuse qui favorise la dissémination. Originaire d'Europe, d'Afrique du Nord et d'Asie centrale, le saule blanc vit le long des cours d'eau et sur les sols périodiquement inondés et joue un rôle important pour la consolidation des rives. Il sert à la production d'articles de vannerie dont les meilleurs sont fournis par la sous-espèce vitellina.

Le saule pleureur

Son nom spécifique semble indiquer qu'il vient de Babylone, mais cela ne correspond pas à la réalité et l'unique hypothèse que l'on puisse en déduire est que la Babylonie n'aurait été qu'une étape depuis la Chine lointaine. D'autres auteurs attribuent ce nom au fait que les Hébreux, devenus esclaves de Babylone, auraient pendu leurs harpes aux saules en signe de deuil. L'aspect caractéristique de la cime est dû à la présence de jeunes branches fines, allongées et fragiles descendant jusqu'au sol: les feuilles portées par un court pétiole sont étroites, lancéolées, terminées en une longue pointe oblique, bordées de fines dents, souvent glauques sur la face inférieure. Le saule pleureur peut atteindre 10 m de hauteur. Il est très utilisé dans les parcs et les jardins, où l'on trouve assez rarement des sujets obtenus à partir d'individus femelles; les plus fréquents sont des hybrides, comme Salix × sepulcralis (S. babylonica × S. alba) et Salix blanda (S. babylonica × S. fragilis).

En savoir plus sur le saule

Extraits littéraires :

Saule pleureur (Raymond Radiguet)

Il perd ses plumes perd ses larmes

Comme un cœur se vide de larmes
L'arrosoir a perdu ses plumes

Éventail au soleil fané
Loterie des mois des années
Dans l'allée le sable s'enroue
Où mon chagrin fera la roue

Jardin faut-il que tu t'en ailles
Et l'été de cet éventail
Secondé par mon petit doigt
Qui chatouille un bouton de rose
Effronté sans pourtant qu'il ose
Trop presser son éclosion

Après s'être bien amusée
La rose rentre en son cocon
La rose revêt sa chemise
Et tout est à recommencer

Et les outils dans la remise
Ensemble-jardin se lamentent
L'arrosoir voudrait sur l'amante
Verser des larmes mais la bêche
N'a pas retrouvé cette espiègle
Qui se cache sous l'herbe sèche

                     Poèmes divers.   Raymond Radiguet